La résilience, c’est avancer malgré l’adversité, c’est de faire des épreuves un levier, tout en gardant le cap. C’est une compétence clé pour que les individus, les équipes et les organisations réussissent au XXIème siècle. Votre résilience est le gage de votre performance à long terme. Mais en quoi consiste-t-elle, et comment la développer? Appuyez-vous sur les trois piliers: équipes, processus et technologies pour faire de toutes les épreuves un levier vers vos objectifs.
Le meilleur exemple est sans doute celui d’un arbre. La végétation est présente sur Terre depuis bien plus longtemps que nous. Chaque espèce d’arbre s’adapte aux changements dans son environnement, de façon ponctuelle ou progressive. Ainsi, en cas de sécheresse, l’arbre ralentit sa croissance et perd ses feuilles pour se protéger. D’autres espèces attendent un incendie pour libérer leurs graines sur un terrain dénué de compétition. Elles s’adaptent pour tirer le maximum des ressources disponibles à chaque instant.
La résilience individuelle
Il s’agit de votre capacité personnelle à avancer malgré les obstacles sur votre chemin. Selon votre éducation et votre parcours, vous avez l’avez plus ou moins développée. Chaque obstacle est une occasion d’augmenter votre résilience. Comment réagissez-vous quand les choses ne se passent pas comme prévu ?
POur dépasser plus facilement les obstacles :
- Entourez-vous des bonnes personnes, développez des relations avec des personnes qui pourront vous soutenir en cas de besoin.
- Profitez de chaque instant, le carpe diem du poète Romain Horace, en célébrant les succès, et les progrès, aussi minimes soient-ils.
- Apprenez de vos erreurs, l’apprentissage est un processus qui requiert de se tromper.
- Gardez espoir: le verre est à moitié plein !
- Prenez-soin de vous. Un esprit dans un corps sain (Mens sana in corpore sano, Juvenal, poète Romain) , un peu de sport, une alimentation correcte, de l’eau et des petits plaisirs !
- Proactivité: n’attendez pas que les choses arrivent. La magie n’existe que dans les livres. Soyez actrice ou acteur du changement que vous souhaitez voir.
Les trois piliers de la résilience organisationnelle
La résilience d’une organisation s’appuie sur trois éléments : les équipes, les processus et la technologie. Pour bien comprendre, je vais continuer le parallèle avec les arbres, et une pépinière industrielle. Vos équipes ce sont vos jardiniers et arboricultrices; vos processus, l’ensemble de votre documentation, méthodes de travail, bonnes pratiques. Enfin, vous disposez de plusieurs technologies qui mesurent la température ou l’humidité, arrosent automatiquement ou aident vos équipes à déplacer la terre ou les plantes plus facilement.
Des équipes formées et motivées
Pour pouvoir choisir quelles graines planter à quel moment ou comment rempoter une jeune pousse, vos équipes ont dû apprendre. Une partie de leur apprentissage repose sur des gestes techniques, qui deviennent des automatismes. D’autres apprentissages s’appuient sur du savoir théorique, utilisé pour prendre des décisions.
Les équipes sont compétentes. Elles savent ce qu’elles font et pourquoi elles le font. Elles aiment leur travail, partagent leurs astuces et font de leur mieux pour faire pousser les plantes. Pour que votre entreprise fonctionne bien, vos équipes doivent savoir-faire leur travail, mais aussi avoir envie de leur faire.
Dans tous les secteurs, l’humain est au cœur de la performance. Sans personnes pour faire fonctionner les machines, répondre au téléphone ou analyser des données, vos outils et processus sont inutilisés. C’est pourquoi vous devez prendre soin de vos équipes et investir dans leur formation. Vous devez également vous assurer que vous avez un bon environnement de travail.
Des processus éprouvés et documentés
Ce matin, votre experte en engrais est absente. Comment font les autres pour doser correctement l’engrais ? Quand le champ des connaissances est vaste, il est impossible que tout le monde sache tout faire. La polyvalence est importance, mais a des limites.
Vos équipes savent parfaitement faire leur travail, mais leur mémoire peut faire défaut ou elles peuvent être absentes. Vous devez pouvoir continuer à fonctionner sans cette mémoire vivante. Dans beaucoup d’organisations, et en particulier dans les petites structures, les processus ne sont pas documentés. L’impact est d’autant plus grand quand une personne quitte l’entreprise avec tout son savoir.
Documenter vos processus, c’est aussi l’occasion de les tester, de les améliorer. En comparant deux façons de faire, vous pourrez choisir la plus performante selon les circonstances.
En situation d’urgence, vous gagnerez du temps si vous avez les étapes à suivre rédigées et accessibles. C’est à ça que servent un plan de réponse aux incidents ou un plan de reprise d’activité.
Une technologie pertinente et bien utilisée
Vous avez un arroseur automatique selon l’humidité et un système d’activation de la ventilation selon la température. Malgré tout, votre pépinière ne fonctionne pas en autonomie complète. C’est impossible. Votre environnement est trop complexe pour être complètement automatisé.
Les outils à votre disposition sont innombrables. Matériels et logiciel vous proposent de vous simplifier la vie en agissant à votre place. Attention à bien choisir les outils dans lesquels vous investissez. La technologie doit être un moyen d’atteindre vos objectifs. Elle soutient vos équipes dans les processus clés.
La technologie en elle-même peut améliorer les choses, mais une activité qui n’a aucune valeur ajoutée, même réalisée plus vite, restera un gaspillage.
Un trio gage de résilience
Évidemment, vous devez vous assurer d’investir dans les trois piliers en même temps. Imaginez acheter un nouvel équipement ou logiciel, dont vos équipes ne savent pas se servir. Oubliez de documenter la température à laquelle vos semences germent. Empêchez l’installation de nouveaux logiciels ou l’implantation de nouvelles façons de faire. Vous devez en permanence former vos équipes, choisir les bons outils et ajuster vos méthodes afin de rester performant. Le monde évolue, vous devez évoluer avec lui.
Peu importe d’aller lentement, l’essentiel est de ne pas s’arrêter.
Confucius, philosophe chinois
S’améliorer continuellement
La question n’est pas de savoir si vous allez rencontrer des obstacles, ni lesquels, mais plutôt comment vous allez les surmonter et vous adaptez aux nouvelles conditions de votre environnement.
Pour pouvoir s’adapter, le mieux est de bâtir dans la durée. En formant, documentant, testant et améliorant sans cesse, vous vous assurez d’avoir des équipes, processus et technologies performants et prêts à faire face aux défis et aux imprévus.